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Les Dents de Ta Mère

4 novembre 2016

BLEEDER: VHS, GRUNGE, SOCIOPATHES

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bleeder , sortie initiale en 1999, realise par Nicolas Winding Refn Résultat de recherche d'images pour  Résultat de recherche d'images pour Résultat de recherche d'images pour Résultat de recherche d'images pour

 

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Bienvenue dans la Finlande des années 90 ! Pour les plus jeunes, il est nécessaire de vous expliquer ce qu’est une « VHS » et le « grunge » par contre vous savez mieux que moi ce qu’est un sociopathe, je dirai même que  « jeune sociopathe » est un pléonasme.

La VHS désigne l’expression anglaise Vidéo Home System, en gros c’est une cassette vidéo qui au temps de Jean-Pierre Papin permettait d’enregistrer ou de visionner un contenu vidéo via un appareil merveilleux qu’on appelle « le magnétoscope ». Peut-être que dans ton grenier, toi le jeune qui mate Game of Thrones   en streaming, tu trouveras ce type d’engin soigneusement emballé au côté d’une cassette des dents de la mer, des Goonies ou de piège de cristal. N’aie pas peur. Ne sois pas impressionné par le visage plein de cambouis de Bruce Willis. Tente l’expérience de la VHS et de ce grain visuel et audio  unique, résultat du travail des plus grands ingénieurs du siècle dernier en l’occurrence ton père qui passa des heures entières à enregistrer le porno de canal plus chaque dernier samedi du  mois sur la même cassette vidéo dont l’étiquette indiquait « Documentaire historique sur Jeanne D’arc » pour tromper ta mère.

Le grunge est un genre musical tiré du rock qui apparut dans les années 80 principalement dans la région de Seattle (Aux USA, pas en Franche Comté, va falloir revoir les bases du BEPC). Pour comprendre cette musique particulière, je t’invite à écouter Nirvana, Pearl Jam ou Alice in Chain, tu réduiras par la même occasion le trou de la sécu  à force de saigner des oreilles chez ton ORL à chaque écoute de Booba.

Maintenant que tu es un peu plus culturé, il est de temps de passer aux choses sérieuses.

Bleeder c’est donc un film finlandais de 1999 réalisé par  Nicolas Winding Refn. Nom de Zeus Marty ! Qu’est-ce qu’il vient nous casser les noisettes avec un truc de 1999 d’un réalisateur qui a le même nom que les boulettes de rennes au caca d’Ikéa ??? .  Bon sachez tout d’abord que le caca n’a pas été retrouvé dans les boulettes de rennes mais dans les tartes aux amandes au nom raffiné « Chokladkrokant », rien que le nom donne envie de poser une pêche. Les boulettes de rennes elles, contenaient également du cheval mais  ce n’était pas indiqué sur l’étiquette, pas de quoi nous ramener Syd Barret. Ce film est certes sorti en 1999 mais à cette époque son réalisateur n’avait pas encore la renommée qu’il eut quelques années plus tard en sortant Drive en 2011, Only God Forgives en 2013 ou The Neon Demon en 2016. Je vois ton visage boutonneux s’illuminer. Ryan Gosling, lui tu le connais petit coquin.

Le pitch ( C’est un autre mot pour dire « résumé » et non pas une brioche au chocolat)  est assez simple. Copenhague, deux personnages principaux : Mads Mikkelsen (Lenny) qui travaille dans un vidéoclub et qui en pince pour Léa (Liv Corfixen), vendeuse de burgers du coin de la rue et Léo (Kim Bodnia) une armoire à glace mal rasé qui apprend que sa nana Louise (Rikke Louise Andersson) qui vit dans un appartement délabré est enceinte. Ces deux-là sont potes. Ils matent de temps en temps des vidéos au sous-sol du vidéo club avec Kitjo (Zlatko Buric) le beau-frère nazillon de Kim  et le gérant de l’affaire  (Levino Jensen). Ambiance film de kung-fu ou de gangsters. Rien de particulier à priori, bières, cacahuètes, on se gratte les roubignoles sauf que lorsque Léo apprend qu’il va devenir daron, il va petit à petit sombrer dans une violence auprès de sa gonzesse par peur de perdre sa virilité, sa liberté et aussi tout simplement parce qu’il ne sent pas qu’il a les épaules pour assumer un gamin ( Ou alors tout simplement parce qu’il était bercé trop près du mur et qu’il est juste complétement cinglé). En apprenant ça, son beau-frère va péter un plomb et lui faire payer en lui injectant du sang chopé sur un toxico porteur du VIH (Les enfants, surtout ne reproduisez pas cela à la maison, cette scène est réalisée par des professionnels). Je vous laisse imaginer le reste : vengeance- costard plein de sang- vie foutu en l’air.  C’est pas la joie, dans la salle on cherche à se faire tout petits et on se dit que le réalisateur nous a bien niqué la gueule, on a rien vu arriver.

En parallèle à cet accès de violence, le récit déroule l’avancée de Lenny, autiste passionné de Bruce Lee, dans sa conquête de la belle vendeuse de saucisses, lui qui peine à communiquer sur autres choses qu’un film, un acteur et qui est capable de réciter d’une traite la liste des réalisateurs des cassettes présentes dans son vidéoclub.

Entre musique grunge  et réalisation underground, on vibre avec les personnages parce que quelque part on connait tous quelqu’un qui tremble à l’idée d’aborder une femme qui lui plait ou qui flippe parce qu’il va devenir papa et ça fait mal au palpitant. On a juste envie d’appeler son pote et de le prendre dans ses bras pour lui dire qu’on est là avant qu’il ne sorte massacrer la moitié de la ville par frustration.

 Nicolas Winding Refn décrit avec noirceur la difficulté d’être soi-même dans une société exigeante, exhibitionniste dont la norme reste la réussite professionnelle et l’obligation de rentrer dans le moule en baisant pour montrer sa virilité, en se mariant, en achetant un monospace et un labrador. Mais qu’en est-il de tous ces handicapés de la communication, ces rêveurs, timides, solitaires qui ne veulent ou peuvent pas entrer dans ce fonctionnement ? Certains arrivent aux prix d’efforts surhumains à se rapprocher de ces normes par amour, solitude ou désespoir mais d’autres pètent les plombs, un burn-out de l’âme, un monde qui n’est pas le leur ça se termine en boucherie et cette fois-ci pas de cheval dans la barquette.

En sortant de la séance, un malaise est là. La fin du film est trash, il est quand même question de vengeance, de VIH mais aussi paradoxalement d’amour. Il m’aura fallu réécouter Superunknown de Soundgarden plusieurs fois avant de me remettre de mes émotions, j’ai même ressorti mon vieux t-shirt de Cure pour me  rassurer, Boy’s don’t cry….

 

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18 décembre 2015

LOVE & MERCY: DEPRESSION, DROGUE ET ROCK N'ROLL

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« God Only Knows » ça te dit quelque chose gamin ? Non ça n’est pas que le générique de la pub de Nespresso ! C’est LE titre des Beach Boys, groupe mythique de surf rock des années 70. Effectivement tu n’étais pas né mais il est encore temps de t’inculquer le goût des bonnes choses ! Pose ce joint immédiatement saligaud et va voir Love & Mercy, le biopic de Brian Wilson (Qui n’est pas le fruit de l’union entre  Brian Molko chanteur de Placebo et de Steven Wilson ancien leader de Porcupine Tree), enfant surdoué et torturé de la pop.  Parce que tout l’intérêt du film réside dans ce paradoxe : comment faire une musique légère et créative tout en étant hanté par un désordre mental schizophrénique ?

Le film de Bill Pohlad alterne entre la jeunesse créative de Brian (interprété magistralement par Paul Dano) et sa période bad trip plus récente  de 1966 à 1968 ( intrepreté par John Cusack)

 A la base Brian Wilson  n’a qu’un rêve : défoncer les Beatles et Phil Spector pour qui il voue une admiration quasi religieuse. Sauf que, derrière chaque folie créatrice se cache un passé singulier vecteur d’une personnalité hors norme. Pour Brian,  c’est l’emprise de son daron tyrannique, qui, plus jeune, n’hésitait pas à lui mettre des patates dans la tronche ce qui lui valu d’être sourd d’une oreille à 96%. Ce fut également son frangin, le Docteur Eugène  Landy, encore plus manipulateur que le domestique de Liliane Bettencourt, qui le bourrait de médocs pour en faire son jouet, sa marionnette afin d’en tirer un maximum de pognon. Heureusement, derrière tout génie se cache une femme, Melinda, qui l’arracha à cet enfer chimique en lui donnant 5 beaux gamins et dont il est toujours le mari à ce jour.

Outre le fait de découvrir l’œuvre musicale des Beach Boys qui ne se résume pas qu’à des chansonnettes pour surfeurs ( Brian Wilson n’ayant d’ailleurs jamais mis un pied sur un surf), c’est la vision dark et introspective de son personnage principal qui en font un film  dérangeant et touchant. Allez Brian, vienS me faire un calinou, tout va bien maintenant.

      

11695475_455805474593128_7261454444799281298_n L'avis de Riton :

Quand j'ai entendu parlé de ce film sur les Beach Boys chez Drucker, j'étais sceptique. Ça puait le surf, la crème solaire, les bikinis et les chansons pour adolescents boutonneux.

J'ai pris une claque dans la gueule dès les premières images. On est bien loin d'un groupe de scouts angéliques mais  face au mal-être d'un génie dirigé par les voix qu'il a dans le ciboulot et la pression d'un père violent ainsi qu'un frérot manipulateur qui veut s'en foutre plein les fouilles.

Je n'ai plus du tout envie d'être une rock star parce que j'ai ressenti la souffrance de ce mec pour qui  la musique n'était plus une simple passion mais un exutoire de toutes ces visions psychédéliques lui martelant l'esprit en permanence (un peu comme ma belle-mère le dimanche).

 

Ému et touché par la prestation des acteurs  dont le mal-être s'est impregné dans l'accoudoir de mon siège mais aussi ébloui par les textes d'un groupe que je  connaissais à peine, par des arrangements exceptionnels et par des morceaux beaucoup moins connus que leur tubes interplanétaires que ma mère siffle encore en faisant des gauffres.

Je file de ce pas écouter l'intégralité des Beach Boys pour la première fois, plus de 50 ans après parce que comme disait Brian Wilson "The world would show nothing to me, So what good would living do me ?".

 

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18 décembre 2015

WHILE WE'RE YOUNG : HISPTERS VS QUADRAGENAIRES

                                          Résultat de recherche d'images pour Résultat de recherche d'images pour Résultat de recherche d'images pour While We're Young (22 juillet 2015)

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Un casting bien sympatoche pour un film à priori rafraichissant et en ce temps caniculaire ça n’est pas de refus ! Le pitch est assez simple : Un couple de quarantenaire,  Josh (Ben Stiller) et Cornelia Srebnick (Naomi Watts), mariés et visiblement heureux en ménage malgré le fait qu’ils n’aient pas de bambins.  

Josh s’acharne sur le montage de son nouveau documentaire qu’il tourne depuis 10 ans, sans inspiration et en manque de pognon ; il galère. Il va faire la rencontre (qui parait hasardeuse)  de Jamie (Adam Driver) et Darby (Amanda Seyfried), un jeune couple de hipsters en apparence libres et épanouis, ce qui le plongera dans une crise de la quarantaine où l’habituel achat d’une Porche est remplacé par le projet de réalisation d’un documentaire commun avec ce gamin déterminé d’une vingtaine d’années (Jamie) à qui rien ne semble pouvoir résister.

Peu à peu, un comportement de post-adolescent s’empare de ces presque-séniors, délaissant les amis de leurs âges pour squatter avec ces jeunes cools, branchés et désinhibés.

 Au départ, un vent léger souffle sur cette nouvelle relation  créatrice et entrainante, mais petit à petit, le réalisateur Noah Baumbach (Frances Ha, Greenberg) nous fait  comprendre que le bonheur est une notion qui n’est pas associée à un âge spécifique  et que  ce qui parait stimulant et léger n’est finalement peut-être qu’un mirage mental pour lutter contre ses propres peurs (La peur de ne pas avoir d’enfants à quarante ans comme tout le monde, de ne pas laisser de traces sur terre, de la mort, de ne plus avoir de rêves, d’être « out » artistiquement).

Le quotidien « hispter » du couple de « jeunes » (murs de vinyles, visionnage de VHS, achat de fringues aux puces,  look d’artiste maudit, fête chamanique avec défonce, transport à vélo, cours de hip-hop) est mis en parallèle avec la vie caricaturale des « vieux » ( Arthrite, coucher à 23h, soirées baby-sitting) pour  nous faire croire qu’être jeune c’est le trip absolu et que vieillir n’est plus source que de routine et d’habitudes. Que nenni !  Des éléments sont dévoilés au compte-goutte pour faire apparaitre une  machination subtile dirigée par Adam Driver  et pour nous rappeler qu’au final, peu importe l’âge et la  manière, l’être humain veut donner du  sens à sa vie et être aimé tout simplement.

 

 

 

11695475_455805474593128_7261454444799281298_n L'avis de Riton :

La bande-annonce m’avait donné l’eau à la bouche. De la légerété, de l’humour via l’un des maîtres du genre (Ben Stiller) et une pointe de  nostalgie envers cette jeunesse qui a foutu le camp bien trop vite (ma prothèse de hanche me fait mal). Déception.

Je ne dis pas que le film est catastrophique mais il ressemble davantage à un petit film du dimanche soir à regarder tranquillement sur son canapé en sirotant une bière.

Il manque de la profondeur aux personnages, leurs sentiments ne sont pas assez creusés, tout ça reste hollywoodien et caricatural : les personnages sont tous beaux (c’est agaçant cette manie de toujours mettre des acteurs canons), les modes de vies des deux couples sont des retranscriptions d’études sociologiques sur les Hipsters ou les quarantenaires, le décor new-yorkais est sublime, la vie glisse comme dans un clip des Beach Boys. Un Woody Allen qui pue un peu de la gueule en résumé malgré la présence charismatique d’Adam Driver qui pour moi est un des plus grands de sa génération (Son jeu claquait déjà dans la série   Girls ou dans ses premières apparitions via des réalisateurs de ouf comme les Frères Cohen, Spielberg, etc…).

Si tu veux passer un moment léger sans trop réfléchir et surtout profiter de la clim du ciné, fonce ! sinon je te conseille plutôt d’aller voir «  Je suis mort mais j’ai des amis » qui est sorti le même jour mais ça c’est mon côté belge.

 

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18 décembre 2015

MUCH LOVED: TOO MANY ASSHOLES

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Présenté en mai dernier à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs, le film a foutu un sacré bordel au Maroc avant même de pouvoir y être diffusé. Nabil Ayouche, le réalisateur a d’ailleurs été menacé de mort avant que son œuvre soit censurée pour « outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine ». On pourrait croire, suite à ce déchainement, que Much Loved est la version marocaine de Love de Gaspar Noé, que pendant presque deux heures se succèdent des scènes de porno crues et gratuites. Et pourtant.

 Much Love ne raconte « rien de plus » que le quotidien de quatre prostituées dans les nuits de Marrakech. Cela est déjà un crime en soi dans certaines parties du globe.

Noha, Randa, Soukaina, Hlima : Des amies inséparables aux caractères bien trempés, pleine de vie, seules contre tous, contre la famille qui prend l'argent « sale » des passes en se pinçant le nez, contre les clients frustrés en manque de virilité.

Le sujet semble  au premier abord vu et revu : la vie de paria, heurtée, marginale, de filles de joie sauf que cette chronique s’enracine au cœur du monde arabe, dans une société qui ferme les yeux sur ses pulsions, sur ses désirs. Filmé comme un quasi-documentaire, rien n’est épargné. De la scène ou de riches Saoudiens jouent avec elles comme avec de belles voitures jusqu’au viol de l’une d’entre elles par un flic corrompu.

 L’hypocrisie et la violence règnent  à l’égard de ces femmes isolées qui subissent une frustration non assumée. Insultes, humiliations, soumissions. Des princesses certes fatiguées mais aux caractères tendres et fous,  qui par une solidarité hors-norme survivent et rêvent simplement à une vie digne.

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Le film prend au trip. La caméra colle à de superbes comédiennes qui souffrent aussi bien physiquement que mentalement mais sans jamais rentrer dans la caricature, au contraire ce qui choque c’est la force  qui émane de chacune d’entre elles, de cette volonté de vouloir s’en sortir malgré un pays qui ferme les yeux.

Nabil Ayouche ne pose pourtant pas totalement ses couilles sur la table. Les clients sont majoritairement représentés par des étrangers (Riches Saouadiens ou "européens FAUCHES" COMME IL EST SOUS-entendu dans le film) mais pas assez suffisamment à mon goût par la population locale. Il eut été couillu  d’aller au bout de la démarche afin de questionner la société marocaine sur ses propres démons et de montrer que si prostituées marocaines il y a, clients marocains il y a aussi.

pAR CONTRE SI TU VOULAIS TE MARRER EN MANGEANT DES CHIPS, LAISSE TOMBER CE FILM.

 

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18 décembre 2015

LA VIE TRES PRIVEE DE MONSIEUR SIM: BACRI VS DARKVADOR

Résultat de recherche d'images pour Résultat de recherche d'images pour LA VIE TRES PRIVEE DE MONSIEUR SIM (16 decembre 2015)

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Impossible d’échapper à la vague Star Wars cette semaine. Du paquet de céréales aux slips kangourous, j’ai bouffé du sabre laser du matin au soir. Je ne vais pas me faire d’amis(es) en disant cela mais je n’ai jamais accroché à ces histoires de Jedi (Maman, Jedi n’est pas le Spin-Off de Vendredi de Robinson Crusoé). Pour être tout à fait honnête je ne suis même pas certain d’avoir terminé le moindre film de la saga (J’entends le peuple geek crier sa colère au pied de mon immeuble « Qu’on pulvérise ce traître au pistolet-magma et qu’on disperse ses cendre sur Pluton »). Je préfère de loin le jeu d’acteur de Jean-Pierre Bacri à celui de Darkvador pour son interprétation du côté obscur de la force.

Parce que oui, cette semaine, il n’y avait pas que la sortie d’un nouvel épisode de Chewbacca à la plage ou Darkvador fait des gaufres à la crème de marrons. Un autre film, plein de promesse à la vue de la bande-annonce, m’a donné l’eau à la bouche « La vie très privé de Monsieur Sim ».

Le pitch est très simple : Un quinquagénaire chômeur abandonné par sa femme déambule en bagnole dans le sud de la France afin de débuter les premiers jours de son nouveau job « Vendeur de brosses à dents écologiques ». Le décor est posé. La solitude d’un homme banal et ennuyeux, maladroit dans ses relations avec les autres (avec son ex-femme, sa fille, son père ou son amour de jeunesse) qui tente de compenser ses carences affectives dans un délire schizophrène avec son GPS ( avec la voix SENSUELLE de jeanne cherhaL) qu’il personnifie en le baptisant Emmanuelle.

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Le simple fait de revoir Mr Bacri me file la chair de poule. J’ai en tête ses répliques ronchonnes de nounours dégarni dans Un air de famille et cette complicité avec Alain Chabat mi-homme mi-chien dans Didier. Cette grande gueule au cœur tendre m’émeut autant que Jean-Gabin dans un Singe en hiver. Le scénar n’est pas du tout le même (qualitativement nous en sommes même très loin) mais j’y retrouve l’humanité et la sensibilité d’un grand bonhomme qui, sous ses airs dédaigneux, n’est qu’une boule de fragilité et d’amour.

La réputation de JP pour son humour noir, son cynisme, laissait espérer un sans-faute tragico-comique mais malheureusement même la présence de Vincent Lacoste (qui prend le risque de se lancer dans des rôles de plus en plus dramatiques après sa caricature géniale d’un ado boutonneux dans Les beaux gosses) n’arrive pas à donner de profondeur à un film certes attachant mais au ton forcé et caricatural.

Certaines scènes restent marrantes comme ses nombreux monologues par exemple. Celui dans l’avion sera tellement ennuyeux que son voisin en crèvera ou celui dans un restaurant sur une aire d’autoroute, où tel un scientifique chevronné, il tentera d’expliquer à un parait inconnu que le concept de la cloche à repas est une invention géniale permettant de conserver son plat au chaud en attendant de terminer son entrée.

Malheureusement trop de pistes, trop d’histoires parallèles, trop de confusions, qui, au final, transforment la performance de Jean-Pierre Bacri en une bizarrerie sans âme. Une fois de plus cela montre la difficulté à filmer la banalité, le quotidien, sans tomber dans le cliché.

Un beau gâchis pour des acteurs de cette trempe (Vincent LACOSTE, isabelle gelinas, VILAMA PONS, MATHIEU AMALRIC, FELIX MOATI) et un réalisateur qui avait auparavant réalisé Le nom des gens, César du meilleur scénario original en 2011.

allez je vais voir star wars 27...CULTURE GENERALE OBLIGE (J'ai surtout envie de me bastonner avec un EWOK).


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