MUCH LOVED: TOO MANY ASSHOLES
much love (16 septembre 2015)
Une corde et un tabouret s'ilvouplé
Ca casse pas trois pattes à un canard
Elève studieux, peut mieux faire
Chair de poulasse, les yeux qui piquent
Larmichettes, frissons, collé au siège
Présenté en mai dernier à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs, le film a foutu un sacré bordel au Maroc avant même de pouvoir y être diffusé. Nabil Ayouche, le réalisateur a d’ailleurs été menacé de mort avant que son œuvre soit censurée pour « outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine ». On pourrait croire, suite à ce déchainement, que Much Loved est la version marocaine de Love de Gaspar Noé, que pendant presque deux heures se succèdent des scènes de porno crues et gratuites. Et pourtant.
Much Love ne raconte « rien de plus » que le quotidien de quatre prostituées dans les nuits de Marrakech. Cela est déjà un crime en soi dans certaines parties du globe.
Noha, Randa, Soukaina, Hlima : Des amies inséparables aux caractères bien trempés, pleine de vie, seules contre tous, contre la famille qui prend l'argent « sale » des passes en se pinçant le nez, contre les clients frustrés en manque de virilité.
Le sujet semble au premier abord vu et revu : la vie de paria, heurtée, marginale, de filles de joie sauf que cette chronique s’enracine au cœur du monde arabe, dans une société qui ferme les yeux sur ses pulsions, sur ses désirs. Filmé comme un quasi-documentaire, rien n’est épargné. De la scène ou de riches Saoudiens jouent avec elles comme avec de belles voitures jusqu’au viol de l’une d’entre elles par un flic corrompu.
L’hypocrisie et la violence règnent à l’égard de ces femmes isolées qui subissent une frustration non assumée. Insultes, humiliations, soumissions. Des princesses certes fatiguées mais aux caractères tendres et fous, qui par une solidarité hors-norme survivent et rêvent simplement à une vie digne.
Le film prend au trip. La caméra colle à de superbes comédiennes qui souffrent aussi bien physiquement que mentalement mais sans jamais rentrer dans la caricature, au contraire ce qui choque c’est la force qui émane de chacune d’entre elles, de cette volonté de vouloir s’en sortir malgré un pays qui ferme les yeux.
Nabil Ayouche ne pose pourtant pas totalement ses couilles sur la table. Les clients sont majoritairement représentés par des étrangers (Riches Saouadiens ou "européens FAUCHES" COMME IL EST SOUS-entendu dans le film) mais pas assez suffisamment à mon goût par la population locale. Il eut été couillu d’aller au bout de la démarche afin de questionner la société marocaine sur ses propres démons et de montrer que si prostituées marocaines il y a, clients marocains il y a aussi.
pAR CONTRE SI TU VOULAIS TE MARRER EN MANGEANT DES CHIPS, LAISSE TOMBER CE FILM.
Les Dents de ta Mère. 46 likes · 2 talking about this. Ras la touffe des critiques de films façon thèse en école de cinéma .Ici le 7ème art respire comme...
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